Le sentiment que
j’habite
Est entouré de brumes
Où se fondent mes heures
De solitude blanche.
C’est une île au milieu
D’un jardin de douceurs
Une maison de pierre
Recouverte de lierre,
Où se cachent sans bruit
Mes pleurs et ma douleur.
C’est une forteresse
A l’abri des tempêtes
Que rien ne peut atteindre
Tant que ton cœur s’y prête.
Tapissés de ces mots
Que tu me dis tout bas
Ses murs sont des armures
Contre tous les coups bas.
De tes yeux tu caresses
Les rideaux de soie bleue
Qui couvrent les fenêtres,
Laisse entrer le soleil
D’un regard amoureux.
Le temps ne peut rogner
La charpente solide
Que ton âme a construite
Pour dérober mon corps
A d’autres voyageurs.
C’est une île au milieu
D’un jardin de douceur
Une maison de bois
Qui cache le bonheur.