C’est d’abord un ruisseau qui prend source à tes yeux.
Comme un doux clapotis qui est né de tes mains
Et dévale tremblant les courbes de mes seins.
Aux vallées de ma peau il fait poindre le feu,
Et dresse l’herbe folle d’un duvet soyeux.
Puis il se fait rivière en coulant sur mes reins
Quand ta bouche s’attarde au triangle satin.
J’en appelle à ton corps, implorant de mes vœux
La douceur de ta langue à l’orée de mon bois.
Le délicieux supplice a grossi la rivière
Et fait d’elle un torrent qui inonde mes terres.
J’invoque ton amour pour que vienne la joie
D’accueillir ta semence en mon île enfiévrée,
La vague de passion qui viendra m’achever.
Sonia